jeudi 7 avril 2011

Mott inn

Il se produit parfois des évènement dans notre vie que nous avons peine à mesurer à l’instant où ils nous prennent comme dans les bras d’une horloge.

Qu’est que tu deviens, toi quoi de neuf ?
Oh pas de nouvelle fracassante en ce qui me concerne. Et toi ?
Moi heuuuu ouais bien bien, j’essaye de bosser sur mes trucs, enfin c’est pas facile avec les histoires de mecs et tout ça…
Ouaip, en même temps c’est à ça que ça sert
De quoi ?

De toute façon, la musique couvrait leur parole d’un voile laiteux. La tireuse allait bon train. Un groupe de mioche de dix-huit dix neuf ans (il trouvais cela particulièrement réconfortant de les trouver mioches du haut de ses vingt cinq ans) allaient et repartaient avec des pintes cuivrées de bière régulière.

C’était bien le concert d’hier ?
Ah ouais ouais grave cool, ils ont tout déchiré.

Elle se demanda pourquoi là où lui aurait entamé une conversation théorique sur la valeur et les évolutions de la musique amateur Parisienne, qu’il appréciait en ami bienveillant, tout commençais avant de finir par deux bonnes gorgées de mojito.

Maxence bouscula Mathias comme par affection et attrappa une bouteille bleue. Les seuls mouvements définis étaient exercés par les barmen, quoique à cette heure ils avaient encore le temps de ressembler à des clients normaux, de l’autre côté de la barrière.

Hélène arriva toute bouboule dans son manteau de fourrure synthétique à pompom et balança son sac sur un des crochets restants autour du comptoir.

Salut fit-elle avec un sourire fatiguée. Comme toujours la copine de Mathias, (en union libre comme on pourrait le titrer sur Facebook quoique à présent ils soient statufiés en couple) allait rester peu de temps et cela pouvais se percevoir à la façon dont elle n’engageait sa présence que prudemment, à demi.

Elle put voir entrer aussi deux petites Brésiliennes dont l’une persistait à la saluer avec un semblant d’admiration, qui se changea en crainte puis en froideur cachée dès qu’elle se sentit à l’aise. Sanya ou Sonia, elle ne parvenais pas à se souvenir de son prénom, juste du fait que son apparante fragilité lui avait attiré la préférence de Mathias qui la couvait du regard. Elle avait fait son « chemin » trop vite. Elle s’adaptait bien, c’était facile et son aisance à donner le change, à jouer de son orgueil fit croire en trois mois à tous qu’elle avait toujours mené cette vie de sortie et de foule.

Quelquefois, perçait une faille dans son jeu :
« quoiiiiiiiiiiii tu connais pas les hush puppies ? lui demanda d’un air plus amusé qu’outré sa copine Eglantine
ben non en fait je suis pas une fille très branché moi en vrai (son arme favorite dans ce genre de situation) »




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