jeudi 12 août 2010

Claire dans la Nuit - 7 et fin

Il me montrait les hanches de Claire se laisser emporter et guider avec la molle excitation qu'elle acceptait si bien et qui ressemblait tant au ressac marin. Elle repris bientôt ses esprits et sans arrêter de suivre le rythme initié par Tom lécha enfin mon sexe à petits coups et le pris dans sa bouche chaude. La danse de nos corps qui s'ensuivit était un crépitement de pure jouissance retardée. Nos caresses, nos grognements animaux que nous n'avions aucune crainte de trouver ridicules, étaient synchronisés vers le double but de prolonger cet instant et de le mener à sa fin terrible. Le frottement des nos peaux sur la pierre, cette petite douleur sans conséquence devant l'immensité du plaisir, se conjuguait avec le crissement des grillons, et la course des étoiles. Claire était comme une reine, sur ce carré noir, que nous entourions, les genoux dans la boue, ou allongés à moitié sur la stèle. Mais
elle se laissait transporter, suivant nos moindres gestes et laissait même nos bouches, nos mains se rencontrer, une fois ou deux.
Je n'étais plus que le prolongement du picotement merveilleux de mon sexe et alors
que je me disais que nous percions une brèche dans l'éternité, Claire poussa un cri plus rauque que les autres et Tom, immobilisé dans son balancement, les mains autour de ses hanches, grogna aussi. Alors, je ne pus plus retenir ma queue de se frayer un chemin, presque jusque dans sa gorge. La tête de Tom reposait à présent dans le creux de la nuque de Claire, dont les cuisses se détendirent par accoups; son souffle bruyant et soulagé, résonnait tout près de moi. Je me retirais en glissant contre ses lèvres et dans un frôlement merveilleux elle m'amena sur ses seins où je déchargeais ce qui me sembla être des siècles d'orgasmes oubliés.
Nous nous endormîmes lorsque les premiers rayons du soleil perçaient au-delà des
murs du cimetière, et ils n'étaient ni les uns ni les autres aussi loin que j'aurais pu le croire.
Claire laissa sa tête se poser contre mon torse, une main sur mes épaules, Tom avait le bras enroulé sur sa taille, la main sur mon genou. Je pouvais sentir les odeurs de leurs cheveux se confondre, leur respiration se calmer et s'approfondir, si bien que j'ai dû oublier la mienne.

Lorsque nous nous réveillâmes, nous étions seuls, Tom et moi. Au moins autant que cette nuit-là nous l'avions toujours été. Nous nous embrassâmes de ces baisers d'adieu qui ne goûtent plus rien, puis repartîmes, chacun de son côté.
Claire pouvait bien ne jamais avoir existé, et je dus abandonner l'amie rêvée de mes rêves, c'était mieux ainsi. Je ne suis revenu qu’une fois dans ce cimetière, c’était ce matin, pour elle que je n'ai jamais eu le courage de rappeler d'entre les morts .

mardi 10 août 2010

Claire dans la Nuit - 6


Un grillon répondit au soupir de Claire dont je vis la main s'abandonner, pendant que Tom lui prenait les seins, caressant. L'éclat que j'avais vu dans ses yeux croisa mon regard, nous sourîmes. Il serra sa taille dans un glissement qui la fit tomber à la renverse par magie, cambrée et cramponnée à ses épaules. Je vis la bosse sous le méchant pantalon. Sans me rapprocher, je tendis la main vers elle et je touchais l'extérieur de sa cuisse, juste là où, en dessous de l'os de sa hanche sa chair se faisait douce et molle comme un gâteau. Je m'aperçus que je bandais moi aussi, malgré l'envie déchirante que j'avais de m'éclipser de cette scène. J'avais plus peur de ce qui allait arriver, ou ne pas arriver d'ailleurs que de l'éventualité d'un vieux squelette décomposé refaisant surface d'une faille sous la terre odorante.
Je ne devais pas rester, après tout, ils en avaient l'un après l'autre et c'était leurs
chemins à eux qui les avaient conduits ici. De plus en plus de la peau blanche de Claire luisait sous la lumière fluorescente de la lune. La bouche de Tom parcourait cette peau de haut en bas, de bas en haut et je ne pouvais pas arrêter de regarder, pas plus que je ne pouvais l'arrêter, lui. Ma présence ne le dérangeait visiblement pas le moins du monde et ses membres tendus se dirigeaient à l'unisson vers l'abîme de Claire que lui aussi savait voir de loin, que lui aussi désirait visiter. Et je ne parle pas de son vagin. Du moins pas simplement. Assis sur cette stèle, empoté plus encore que je ne l'avais jamais été devant aucune fille, je réalisais que je ne partirai pas. Pour rien au monde. Claire laissa sa main frôler la mienne et son regard flotter vers le ciel. Tom faisais descendre sa culotte le long de ses jambes lisses, et pendant qu'il se redressait pour déboucler sa ceinture, je m'agenouillais de l'autre côté de la pierre, finis d'ôter son soutien gorge en passant sur ses épaules et ses poignets qui suivirent mon mouvement jusqu'à agripper mes cheveux. J'anticipais moi aussi les gestes de Tom qui manipulait le bassin de claire, lui écartait les cuisses avec attention, et ils me rappelaient les miens la nuit d'avant. Je n'avais plus que faire de l'aiguillon du désir qui torturait mon bas ventre, tout était si délicieux. Je fondis ma bouche dans la bouche entrouverte de Claire pendant que Tom s'enfonçait en elle en lui faisant jeter un petit cri. Des muscles dans son cou se rétractèrent, rendirent mon baiser encore plus électrique et la main de Tom entre la mienne et sa cuisse esquissa un va et viens décisif. Je continuais à baiser les lèvres de Claire, voluptueusement, frottais ses seins
glacés, les pinçais tandis qu'elle roulait ses hanches sur la pierre dure.
Elle gémissait fort dans ma bouche les yeux toujours vers le ciel, puis vers Tom qui se faisait plus vif à chaque mouvement, mais gardait une lenteur, comme une suspension, car il ne voulait pas briser le moment en venant trop tôt. Je n'y tenais plus. A mon tour, je défis mon jean. Je bandais comme jamais et Claire
le vit tout de suite, avec ses yeux gourmands. Tom le vit aussi, mon corps était dressé, et il se retira en gardant une main sur la chatte de Claire, introduit son pouce et le lécha en me souriant.
Là, il la tourna sur le côté, les fesses vers lui, le corps ondulant de Claire légèrement de côté et repassa ses doigts sur la fente. Claire pris ma queue, offerte entre ses
doigts et me serra la gland avec une énergie effrayante puis contrôlée, en faisant un anneau entre son pouce et son index. Je le rapprochais de sa bouche, et sentis son corps se cambrer encore. Tom, à genoux derrière elle me regardait sans sourire à présent et j'acceptais enfin de m'arrêter sur ces yeux si sombres, si tranchants.