lundi 13 juin 2011

Cilda in horrorland - 1

Cilda est une plus si jeune fille que ça maintenant et elle travaille tous les matins. Ce soir elle sait qu'elle a deux réunions le lendemain, mais elle a décidé de danser. On ne sait pas si c'est pour ses compagnons de fête dont elle a oublié la moitié des noms, elle bondit avec une grâce entraînante et gênante essayant de faire pardonner son enthousiasme excessif. Interrompant un pas pour se mettre le doigt sur la bouche, elle se souvient qu'elle a ammené Wolf, sa souris qu'elle affame, comme distraction pour les invités et ceux qui ne le sont pas. Elle quitte la piste et entreprend de faire le tour de la pièce, nouvel appartement de la grand mère décédée d'une amie connue pour sa gaîté innocente et sa préservation farouche de la survivance du monde de l'enfance dans le monde angoissé des jeunes adultes. Des bibelot désuets, nouvellement poussiéreux-le ménage n'est pas le fort d'Alexandra, la maîtresse de maison, et on peut prédire un avenir dégradé à ces lieux. Des chouettes en bois, des chats en porcelaine, des cadres de merde c'est quoi ce truc déjà où on coud par dessus des trames de couleur avec du fil de couleur en coton ? Bref, il y a des oiseaux en papier dans ces cadres. Des qui penchent la tête sur le côté, d'autres qui replient leur ailes en revenant d'un long vol, d'autre fixant fièrement le vide devant eux. Mais où cette putain de souris à la fin ? Elle est idiote et blanche et même si elle la hait, elle refuse de l'avoir perdue. En plein désespoir et prenant le risque d'exposer son cul, elle se penche pour regarder sous le canapé. Un type essaye de l'aider. Et merde ! Elle voit Wolf la tête les pattes avant dépasser du bord du sofa, au fond. Ah ben voilà, écrabouillé. J'espère qu'il va pas rester là à pourrir jusque ça sente mauvais le sang qui a coulé comment déjà à sécher. Le tête qui tourne, maudit martini. Elle s'écroule sur le dit canapé. Le type s'assoit à côté d'elle et entreprend de confectionner un gros joint. Elle le regarde. Il a le front haut et le cou allongé, les membres osseux, sans être vraiment maigre. « Tu fais quoi dans la vie ? » Mon dieu, toujours la même question . « Je bosse pour Nick Cave, je suis son assistante. C'est un patron de merde : il est hypocondriaque et maniaque. » Oh tiens, le chat de Alexandra, faust, bébé et noir est en face de moi depuis tout ce temps. Quelle immobilité, comme si il se télétransportait d'un endroit à l'autre de la pièce. « Hier il s'est mis derrière moi alors que je faisais des devis de traitement pour le diabète et il m'a fait glisser ses mains sur les côtés de mon dos en me murmurant de me tenir droite. J'ai eu envie qu'il me prenne, e,fin je m'en rends compte maintenant, mais non il gardait sa contenance. Il est super super flippant, mais j'arrive pas à démissionner. Ma fierté je suppose. »

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