mardi 14 juin 2011

Cilda in horrorland - 2


Le type allume son joint qu'il a roulé très vite et me fixe d'un coup dans les yeux. Il lui ressemble, c'est à crever. En plus jeune sans les crevasses. « Ouais je sais, moi aussi je bosse pour lui » avec un sourire de gentil dément. Il me tend le joint. « Vas-y, c'est pour oublier ta souris ». « Oui de toute façon elle avait un gratouillement horrible la nuit et elle sentait pas bon. J'ai essayé de la faire mourir de faim mais ça a pas marché ».

Je fume un peu, je me lève, rejoindre mes compagnes de danse. Mon boulot, c'est ça ici. Sinon je m'endors. Je trouve un vieux pote qui vient de picardie, tiens il a pris un sacré coup de vieux lui par contre. Genre hippie décrépi le pantalon troué. « Yeah, celebration days » il hurle à qui mieux mieux. « Yeah great balls of fire on the kaledeoscopic eyed hills » je lui fais. En parlant de hill, on fait une fête de lever du jour sur la colline à la chapelle. Tu viens on y va. Là ? yes, on y va. J'attrape le jeune Nick Cave au passage. Il me répond qu'il s'appelle Pierre en fait.

On fonce vers les couloirs noirs du métro crade. Il se mettent carrément à marcher sur les rails. Non mais ça va pas non ? Allez quoi. Je ramasse un vieux fond de wisky à côté des banc. Ho dieu, ce que je hais le wisky. Et la pub que dessus des bancs, exactement le genre de truc qui me fait bader le soir quand je rentre du bureau. « Essayez, c'est réussir ». Mon dieu ils nous prennent vraiment pour des cons. Bon, je suppose que cette fin de bouteille où dieu sait qui a collé ses lèvre va me réchauffer et enfin me faire prendre goût à ce truc de mec. Je rejoint les autre sur les rails. Whaou les pompes il gueulent. Ah ouais tiens, mes ballerines sont devenues de plateforme boots rouges. Excellant pour l'isolation électrique, même si un peu exagérées. Ils sont morts de rire. Ben allez y si vous êtes si malins, je leur file la bouteille. Ils sortent des bouts de papier de leur poches, non ça va ils disent on a nos trips à nous. J'en prend un pour plus tard, on sait jamais. Et go, on s'enfonce et on suit le petites lumière jaunes du tunnel.

On grimpe la colline. Le soir tombe. Tiens toute à l'heure déjà... le soir pourrait tomber pour toujours là. C'est peu être la faute de lumières du métro. Peut-être que les souris du métro sont l'allumeur de réverbère du petit prince. Ouais super, ce vieux truc tout pourri qu'ils on récité au mariage de ma tante. « apprivoiser ». On apprivoise pas les souris du métro.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire