dimanche 1 mai 2011

Level 5 - partie 5 - niveau 1/2


Les nouvelles du réel arrivent en flash spécial. Nous arrêtons brutalement notre marche. La dernière fois que nous avons reçu ce genre d'émission, c'est au moment de passage au niveau 3 lorsque nous, les soldats, avons appris que noue ne pourrions jamais plus rentrer chez nous. Le présentateur dans un costume gris argent coupé selon une mode qui nous est étrangère annonce : « Le mouvement anti filet a atteind une ampleur jamais égalée. La jeune génération est horrifiée par l'atrophie des enveloppes corporelle des joueurs parfois survivant au sein de leur famille. Leur organisation a enflé dans la rue pour commencer. Mais récemment une enquête a mis au jour un vaste réseau de hackers qui se connectent au jeu pour leur injecter des virus » Pas besoin d'en écouter plus, je regarde les autres. Les mutants, la fin du jeu. Que nous importe la destruction de notre monde si nous ne pouvons jamais en sortir. Ces bouffons, ils ne se doutent même pas de ce que ça peut faire.
Nous voilà, après toute cette route, au milieu d'une absurdité sans nom. Pire que les héolims. Pire que que toutes les étoiles qui pourraient t'exploser dans la face. C'est une vieille citadelle de bois et de pierre, sculptés en entrelacement chaotiques. Aucun garde, aucune menace à l'horizon. Aucune vie non plus. Et puis voilà des abeilles, un peu différentes, certes. Des femmes en robes de soie et de satin. Les murs sont tendus de cette matière lisse. Je reconnais des gens, mais je pourrais connaître tout les monde ou personne ça ne changerait pas grand chose. Je mate leurs rêves toutes les nuits. Ils sont comme des anges dans la public d'un grand Opéra, venus voir d'autres anges. Mais ils n'en sont pas. Alors je le sens. Parce que il centre l'attraction. Les anges me distraient et me tendent des pièges. Deux d'entre elles essayent de me faire croire que elle ont emmenés mes coéquipiers. Elles veulent m'embaucher dans une nouvelle équipe. Tout changer. Mes wuffies ont atteins un niveau indécent, un gonflement de connections remplies de ces choses qui circulent. Mais le coins de ma perception est retenu comme si on le tirait par un fil. Le mien, il m'aspire. Mais il n'est nulle part. Je danse, je suis un homme une femme un animal, je donne tout, car il n'est pas loin. Et je dois le suivre. Alors j'accepte, les autres, leur dessein, leur motif, leur soie et la mienne, ma soif et leur faim. Et enfin il se trouve il patiente depuis cent ans, dans un coin, il sait bien que je vais venir. Il est jeune et très vieux, il a un nom, un nom que je prononce sans cesse en silence. Un visage blanc qui renferme une caverne, un corps de racine qui pointe vers le ciel. Une épaule de dracula baladin sur laquelle je tombe, que je tire et que je mords alors qu'il encercle mon poignet. J'ai oublié qu'ici j'étais un homme. La raideur de mon corps se rappelle à moi alors qu'il lutte contre la fonte du sien. Nous allons devoir nous battre, encore. Alors je prends sa main, il passe devant moi et ses doigts sont comme des aiguilles qui remontent jusque dans le creux de mon dos.

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